Bataille d'Orthez - 27
février 1814 
T :
Taupin Eloi Charlemagne
Général de division commandant la 4ème division de l'armée des Pyrénées (aile droite commandée par le général Reille)
Né le 17 août 1770, à Barhery, près Senlis (Oise).
Du 14 mai 1787 jusqu'au 16 février 1791, Taupin sert dans le régiment du Roi-infanterie.
Le 18 septembre 1791, il rentra comme sous-lieutenant dans le 1er bataillon des volontaires national de l'Oise.
Le 31 janvier 1792, il est proclamé capitaine dans le même corps, par le choix de ses camarades.
En 1792, 1793, 1794 et 1795, Taupin est à l'armée du Nord.
Il est nommé chef de bataillon à l'ancienneté dans ce même corps, devenu 183ème demi-brigade et plus tard le 28ème régiment d'infanterie de ligne.
Dans les années 1795, 1796, 1797, il est à l'armée de l'intérieur.
En 1798, il passe dans l'armée d'Helvétie.
Le 9 juin 1800, il combat brillamment à Montebello où il est grièvement blessé.
Le 15 septembre 1802, il reçoit un sabre d'honneur suite à cette action, mais il ne reçoit le brevet que le 24 janvier 1803.
Employé à Boulogne en 1802-1803, sous les ordres du général Vandamme, il passe en 1803 à l'armée de Batavie.
Le 22 décembre 1803, Taupin est nommé major du 11ème régiment d'infanterie de ligne.
Le 14 juin 1804, il est officier de la Légion d'Honneur.
Le 1er février 1805, il est nommé colonel du 103ème régiment d'infanterie de ligne.
C'est à la tête de ce corps qu'il fait les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne de 1805 à 1807.
Le 2 décembre 1805, à Austerlitz, il attire sur lui l'attention de Napoléon, qui le nomine commandant de la Légion d'Honneur le 25 décembre 1805.
Le 21 février 1807, à la suite d'Eylau, il est nommé général de brigade.
En 1808, Taupin passe à l'armée d'Espagne.
En 1809 il est employé à l'armée d'Allemagne pour participer à la campagne contre les Autrichiens.
En 1810, il revient dans en Espagne.
Le 22 juillet 1812, il participe à la bataille de Arapiles où il commande la 6ème division.
Le 28 janvier 1813, Taupin est nommé général de division.
Le 24 mars, il prend le commandement de la 4ème division d'infanterie de l'armée du Portugal commandé par le général Reille.
Le 21 juin 1813, il participe à la bataille de Vitoria.
Lors de la nomination de Soult en juillet 1813 à l'armée des Pyrénées, Taupin reste sous les ordres du général Reille. Il s'illustre lors de l'offensive vers Sorauren (28 juillet 1813) et lors de l'attaque d'octobre 1813 en défendant la redoute de la "Baïonnette" en avant d'Ascain.
Le 10 décembre 1813, Taupin s'illustre encore à Bassussary où il force le centre allié à reculer vers leurs retranchements à Arcangues.
En 1814, Taupin participe brillamment à la bataille d'Orthez le 27 février et à celle de Toulouse le 10 avril.
Bataille de Toulouse qui lui sera fatale car en voulant relancer ses troupes à l'attaque des Anglais, il est mortellement blessé.
Il meurt le 10 avril 1814 à 11 heures du matin. Dans l'après-midi son corps est déposé dans l'église Saint-Etienne à Toulouse; mais ce dernier aurait disparu durant cette funeste journée !!!
Tirlet Louis
Baron d'Empire et vicomte
Commandant en chef de l'artillerie de l'armée des Pyrénées
Né le 14 mars 1773 à Moiremont (près de Sainte-Menehould - Marne).
En février 1792, il entre comme volontaire dans le régiment de Bouillon.
En avril 1793, il passe dans l'artillerie en qualité d'aspirant.
Le 20 janvier 1794, il est nommé sous-lieutenant.
Le 21 mars 1794, il est nommé lieutenant au 1er régiment d'artillerie à pied.
Le 20 mai 1796, il devient capitaine et commande les 2 compagnies de pontonniers de l'armée de Sambre-et-Meuse.
Le 26 juin 1794, il est blessé à Fleurus.
Le 31 décembre 1796, il devient chef de bataillon du 2ème bataillon de pontonniers.
De 1792 à 1796, Tirlet sert dans les armées du Nord, des Ardennes, de Sambre-et-Meuse et du Rhin.
En 1798, après avoir servir l'armée de Mayence et celle d'Angleterre, il prend part à l'expédition d'Orient avec Bonaparte.
Le 10 septembre 1799, il est fait colonel et commande le 5ème régiment d'artillerie à cheval, puis quelques mois après du 8ème régiment d'artillerie à pied, puis il finit chef d'état-major de l'artillerie.
En octobre-novembre 1801, Tirlet rentre en France.
Les éloges du général Menou et de Bonarparte font de lui un général de brigade le 29 août 1803 et un chef d'état-major de l'artillerie du camp des côtes de l'Océan.
Le 11 décembre 1803, Tirlet reçoit la croix de la Légion d'Honneur.
Le 14 juin 1804, il devient commandant de l'Ordre.
Il se rend en suivant à l'armée de Hollande comme chef de l'artillerie, puis intègre plus tard le 2ème corps de la Grande Armée.
Tirlet reçoit ensuite le commandement de l'artillerie de l'armée de Dalmatie et met en défense les côtes de la province.
Durant un débarquement des Russes, il force ces derniers à rejoindre leur vaisseaux.
Napoléon l'élève au titre de baron d'Empire et le nomme commandant d'artillerie du 11ème corps de la Grande Armée.
Le 9 août 1809, il est nommé à la direction générale des ponts de cette armée.
Tirlet passe ensuite commandant de l'artillerie du 2ème corps de l'armée d'Espagne, puis dans celle du Portugal.
En 1812, lors de la retraite du Portugal, Tirlet est cité avec distinction dans les rapports officiels.
Le 10 janvier 1813, il est nommé général de division.
Nommé commandant de l'artillerie de l'armée des Pyrénées par le Maréchal Soult en juillet 1813, il participe aux batailles de Sorauren (28 juillet 1813), San-Marcial (31 août 1813), sur les rives de la Bidassoa (6 octobre 1813), de la Nivelle (10 et 11 novembre 1813), puis de la Nive (10-13 décembre 1813).
En 1814, il combat à Orthez le 27 février et à Toulouse le 10 avril.
Le 1er juillet 1814, Louis XVIII le nomme inspecteur-général d'artillerie pour la direction de Toulouse, Montpellier, Perpignan, Bayonne.
Le 19 juillet 1814, Tirlet est nommé Chevalier de l'ordre de Saint-Louis.
Le 14 février 1815, il reçoit le titre de grand-officier de la Légion d'Honneur.
Lors des Cent jours, il rejoint Napoléon et commande l'artillerie du 2ème corps du Maréchal Brune dans les départements méridionaux.
Sous le Seconde Restauration, il conserve son activité et il est attaché au comité spécial et consultatif de l'artillerie de 1818 à 1822.
Le 17 août 1822, il obtient le titre de vicomte.
Cette même année, il obtient le commandement de l'artillerie de l'armée qui entre en Espagne en 1823.
Son attitude irréprochable durant cette campagne lui apporte les décorations de San-Fernando et de Charles III, celle de Saint-Alexandre Newski et le cordon de commandeur de Saint-Louis le 7 septembre 1823.
Il assiste le 29 mai 1825 au sacre de Charles X.
La même année il devient membre du conseil général de son département.
En 1827, il est nommé député par le grande collège de la Marne.
Il est ré-élu en juin 1830.
Il accueille la révolution de Juillet 1830 avec un certain enthousiasme.
Le 14 février 1836, il est placé dans le seconde section (réserve) du cadre de l'état-major général de l'armée.
Il demande la grand'croix de la Légion d'Honneur en compensation de la perte du cordon de Saint-Louis.
Le 30 avril 1836, il obtient la grand'croix.
Le 3 octobre 1837, Tirlet est élevé au rang de Pair de France.
Le 13 avril 1841, il est classé dans la 1ère section du cadre de l'état-major général.
Tirlet meurt le 29 novembre 1841 à Fontaine-en-Dormois (Marne).
Tholosé Henri Alexis (de)
Aide de camp du Maréchal Soult
Né le 18 juin 1771 à Bouchain (Nord) - fils de David Alexis Tholosé, capitaine du 1er corps royal du génie, et de Félicité Waudru-Durre.
Le 21 décembre 1797, Tholosé est élève à l'Ecole polytechnique.
Le 5 janvier 1801, il est élève sous-lieutenant du génie à l'école d'application du génie de Metz.
Le 22 décembre 1801, il devient lieutenant en second, lieutenant en premier, le 10 janvier 1803, de la 8ème compagnie de mineurs.
Le 23 décembre 1803, il est lieutenant à l'état-major du génie à l'armée des Côtes de l'Océan au camp de Saint-Omer.
En 1804, il est au camp de Boulogne.
Le 9 mars 1805, il est nommé capitaine en second du 1er bataillon de sapeurs.
Le 2 décembre 1805, Tholosé participe à la bataille d'Austerlitz.
En 1806 et 1807, il participe aux campagnes de Prusse et de Pologne.
Le 14 mars 1806, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Le 8 février 1807, il est blessé à Eylau à la jambe droite.
Durant le printemps 1907, Tholosé participe au siège de Dantzig.
Le 1er juillet 1807, il est nommé à l'Etat-Major du génie et est employé au 4ème Corps de la Grande Armée.
Le 15 juillet 1807, il devient aide de camp du Maréchal Soult.
De 1808 à 1814, Tholosé est en Espagne et au Portugal avec Soult.
Le 22 décembre 1809, il est chef d'escadron.
Le 19 février 1811, il se distingue à la bataille de Gebora en enlevant un drapeau.
Le 16 mai 1811, il est blessé à la hanche droite à la bataille de Albuera.
Le 19 mai 1811, il est officier de la Légion d'Honneur.
Le 21 février 1812, il quitte son service d'aide de camp du Maréchal Soult pour soigner sa blessure (congé).
Le 28 janvier 1813, il est major en second.
Le 1er février 1813, il est mis en disponibilité.
Le 16 avril 1813, Tholosé se marie à Anne-Claudine Sergiant.
Le 16 avril 1813, il reprend son service d'aide de camp auprès Maréchal Soult.
Le 17 janvier 1814, Tholosé est nommé colonel.
Le 27 février, il est à la bataille d'Orthez.
Le 10 avril, il est à la bataille de Toulouse.
Lors de la Première Restauration, Tholosé reste aide de camp du Maréchal Soult jusqu'au 11 mars 1815, date à laquelle le Maréchal quitte son poste de ministre de la guerre.
En 1815, lors des Cent jours, il participe à la campagne de Belgique à nouveau comme aide de camp du Maréchal Soult (mai-juillet 1815).
En juillet 1815, il est employé à l'armée de la Loire.
Le 5 août 1815, il est mis en non activité.
Le 27 mai 1818, il est colonel au corps royal d'état-major.
Le 1er janvier 1819, Tholosé est affecté au dépôt de la Guerre.
Le 14 décembre1821; il est détaché comme adjoint au général Rogniat, inspecteur général du cordon sanitaire.
Le 17 août 1822, il est commandant de la Légion d'Honneur.
Le 5 novembre 1822, il est employé comme chef d'Etat-Major de la 3ème division du corps des Pyrénées Orientales.
Le 14 février 1823, il est chef d'Etat-Major de la 5ème division du 4ème corps des l'armée de Pyrénées.
En 1823, il participe à la campagne d'Espagne. Il reprend ensuite son poste au dépôt de la guerre le 26 décembre 1823.
Le 22 mai 1825, il est maréchal de camp (général de brigade) et mis en disponibilité.
Il exerce les fonctions de membre du comité d'état-major pour 1826, 1827, 1828, 1829 et 1830.
En 21 février 1830, Tholosé est sous-chef d'état-major de l'armée lors de l'expédition en Afrique. Il est le premier gouverneur d'Alger.
Le 6 octobre 1830, il rentre en France.
Le 20 novembre 1830, il est membre de la commission créée pour former le jury d'examen des élèves de l'Ecole d'état-major.
Le 27 décembre 1830, il est grand officier de la Légion d'Honneur.
Le 22 mars 1831, il est mis en disponibilité dans le cadre d'activité de l'état-major général.
Le 3 avril 1831, Tholosé est commandant du département de la Moselle et commandant supérieur de Thionville.
Le 14 novembre 1831, il commande l'Ecole polytechnique.
Le 24 août 1838, il obtient le grade de lieutenant-général (général de division).
Le 19 mai 1831, il est mis en disponibilité.
Le 29 décembre 1840, il est membre du comité de l'infanterie.
Le 10 juin 1841, il devient inspecteur général du 14ème arrondissement d'infanterie.
Le 20 septembre 1841, le général Tholosé devient membre du comité d'état-major.
Le 22 mai 1842, il devient inspecteur général du 3ème arrondissement d'infanterie.
Le 9 juin 1843, il devient commandant de la 13ème division militaire à Rennes.
Le 2 novembre 1843, il est remplacé à sa demande et nommé membre des comités d'état-major et d'infanterie.
Le 24 mai 1845, il est chargé d'inspecter l'Ecole d'état-major, l'Ecole polytechnique et l'Ecole de Saint-Cyr.
Le 40 août 1845, il est cette fois-ci chargé d'inspecter les officiers du corps royal d'état-major attachés au dépôt de la Guerre.
Le 17 septembre, Tholosé est président du comité d'état-major et membre du comité d'infanterie.
Le 27 mai 1846, il est inspecteur général des écoles militaires et des officiers d'état-major attachés à l'administration centrale et à la carte de France pour l'année 1846.
Le 31 mai 1846, il est maintenu en activité.
Le 11 juin 1847, il est chargé de l'inspection générale pour 1847 de l'Ecole d'état-major et des officiers attachés à la carte de France.
Le 14 septembre 1847, il est à nouveau président du comité d'état-major.
Le 1er avril 1848, le général est mis en disponibilité et admis à faire valoir sa retraite.
Relevé de sa retraite à partir du 1er janvier 1853, il est placé dans la 2ème section du cadre de l'état-major général.
Le 14 mai 1853, le général Tholosé meurt à Paris. Il était aussi décoré de l'ordre de Sainte-Anne de Russie (2ème classe) et de Saint-Ferdinand d'Espagne.