Bataille d'Orthez - 27 février 1814

 

Accueil

Le lieu

Le récit

Les cartes

Les troupes

Les hommes

Les ordres/rapports

Les témoignages

Les ouvrages

Les liens

Contacts




S :

Soult  Jean de Dieu
Duc de Dalmatie, Maréchal d'Empire
Commandant en chef de l'armée des Pyrénées
Né le 29 mars 1769 à Saint-Amans-La Bastide (Tarn).
Fils de notaire, Jean de Dieu Soult s’engage le 15 avril 1785 dans le régiment Royal-Infanterie (futur 23ème de ligne).
En 1791, il est sergent et devient instructeur pour le premier bataillon de volontaires du Bas-Rhin.
En 1794, à 25 ans, il est d'abord chef de brigade et est nommé général de brigade le 11 octobre suite à la bataille de Fleurus.
Il sert ensuite en Allemagne dans l'armée de Sambre et Meuse sous les ordres de Moreau, Kléber et Lefebvre, ce dernier devenant un grand ami.
Le 26 avril 1796, il épouse Louise Berg de Solingen (près de Düsseldorf).
Le 21 avril 1799, Soult est nommé général de division à l’armée d’Helvétie, il prend part à la victoire de Zurich sous les ordres de Masséna.
On retrouve les deux hommes à l’Armée d’Italie lors de la défense de Gênes en 1800 où il est blessé à la cuisse et prisonnier des Autrichiens. La victoire de Marengo lui rend la liberté. A la fin de l’année, il est chargé par le Premier Consul de pacifier le Piémont.
En 1802, Soult devient colonel général de l’infanterie légère de la Garde consulaire.
En 1804, Soult est nommé Maréchal le 19 mai et grand officier de la Légion d’Honneur le 14 juin.
Il commande alors le camp de Saint-Omer à Boulogne, camp destiné à préparer l'invasion de l'Angleterre.
Le 1er février 1805, il reçoit la Grande Croix de la Légion d'Honneur et le titre de chef de la 4ème cohorte.
En 1805 suite à la rupture de la Paix d'Amiens et de la IIIème coalition, il commande le IVème corps de la Grande Armée.
Son corps d’armée joue un rôle capital lors de la bataille d’Austerlitz (2 décembre 1805), en s’emparant du plateau du Pratzen. Le Maréchal Soult participe ensuite à la campagne de Prusse et de Pologne à Iéna (14 octobre 1806) et à Eylau (8 février 1807). Le 16 juin 1807, il prend la ville de Kœnigsberg.
Il joue en suite un rôle de gouverneur et de commandant des troupes françaises en Prusse.
En 1808, il part en Espagne avec Napoléon en Espagne. Il bat le général anglais Moore à La Corogne et force les Anglais à rembarquer.
Le Maréchal Soult est fait Duc de Dalmatie et commande le IIème corps de la Grande Armée.
Il envahit le Portugal mais il est battu par Wellington à Oporto le 12 mai 1809.
Après la Bataille de Talavera (1809), Soult est nommé major général de Joseph Bonaparte, Roi d'Espagne, et le 19 novembre 1809, il bat Wellington à Ocaña.
En 1819, il soumet l’Andalousie et devient le gouverneur de cette province.
En 1811, il marche au nord en Estrémadure, et prend Badajoz, et quand l'armée anglo-portugaise l'assiégea il va à son secours donnant lieu la bataille célèbre d'Albuera, le 16 mai.
En 1812, il est obligé après une défaite décisive à Salamanque, d'évacuer l'Andalousie et de quitter l'Espagne à la demande de Joseph Bonaparte.
En 1813, après un harassant séjour en Espagne, il obtient son remplacement et part en Allemagne rejoindre Napoléon.
Il combat à Bautzen avec le IVe corps.
Cependant devant la sanglante défaire de Vitoria et la perte de l'Espagne, le Maréchal Soult est à nouveau renvoyé en Espagne le 1er juillet 1813 afin de faire repasser l'Ebre aux coalisés de Wellington.
Il est cependant battu à Sorauren (28 juillet 1813), San-Marcial (31 août 1813), sur les rives de la Bidassoa (6 octobre 1813), de la Nivelle (10 et 11 novembre 1813), puis de la Nive (10-13 décembre 1813).
Il ne peut arrêter le maréchal et il est encore battu à Orthez le 27 février 1814 et le 10 avril à Toulouse (4 jours après l'abdication de Napoléon).
Sous Louis XVIII, Soult devient ministre de la Guerre, mais donne sa démission le 11 mars 1815 devant la pression du parti ultra.
Lors des Cent jours, il accepte après beaucoup d'hésitations d'être le major général de son armée.
La campagne de Belgique et la défaite de Waterloo le 18 juin 1815 marque un temps d'arrêt à sa carrière.
Il fera partie de la liste des proscrits et devra s'exiler dans le domaine de sa belle-famille au château de Soulberg
Il sera ré-intégré par le Roi Louis XVIII en 1819 et rétabli dans ses titres l’année suivante.
Pair de France sous Charles X, il joue un rôle politique très important sous Louis-Philippe. Il est d’abord ministre de la Guerre de 1830 à 1834 puis président du Conseil (du 11 octobre 1832 au 18 juillet 1834, du 12 mai 1839 au 1er mars 1840 et du 29 octobre 1840 au 19 septembre 1847).
En avril 1838, il est l’ambassadeur de la France pour le couronnement de la reine Victoria en Angleterre au côté de... Wellington. 
En 1847, le Duc de Dalmatie se retire définitivement de la vie publique pour raison de santé, avec le titre de maréchal général.
Il s'éteint le 19 novembre 1851 dans son village natal au château Soult-Berg. Il est inhumé dans la crypte de l'église du village.

Opinions de Napoléon sur le maréchal Soult:
"J'aurai du faire un grand exemple et faire fusiller Soult; le plus grand pillard d'entre eux" (correspondances - oeuvre de Sainte-Hélène)
"Soult, non plus, n'a jamais fait de grandes choses, il est bon pour les conseils, mais mauvais pour l'exécution" (Napoleon à Gourgaud - Tome 2)
"Soult est un homme tout à fait supérieur, mais trés ambitieux" (Napoleon Caulaincourt - Tome 3)
"Il [Général Sarazin] fait de Soult le premier général du monde. Kléber était sans doute un grand général, mais dans Soult ce n'est pas précisément la partie la plus forte; il est bien plus encore un excellent ordonnateur, un bon ministre de la guerre." (Napoléon à Las Cases après la lecture d'un ouvrage du général Sarazin - Mémorial - 19 août 1816)
"C'est un excellent ministre de la Guerre ou major général : il sait beaucoup mieux disposer une armée que commander en chef" (O'Meara, le 27 août 1816, à Sainte-Hélène (O'Meara, Vol. I, p. 127))


Soult Pierre Benoit
Baron d'Empire et frère du Maréchal Soult
Commandant de la cavalerie de l'armée des Pyrénées
Né le 19 juillet 1770 à Saint-Amans-La Bastide (Tarn)
Le 28 septembre 1788, Pierre Soult entre comme soldat au régiment de Tourraine-Infanterie (devenu la 66ème demi-brigade de ligne).
Le 24 mars 1791, il est nommé caporal-fourrier.
En 1792-1793, il participe aux campagnes de l'armée de Rhin-et-Moselle.
Le 5 janvier 1794, il passe à l'état-major de l'avant garde de l'armée de Rhin-et-Moselle et assiste à la bataille de Fleurus.
Le 11 octobre 1794, il est nommé aide de camp de son frère qui est devenu général de brigade.
De 1794 à 1798 il sert à l'armée de Sambre-et-Meuse.
Le 21 avril 1796, Pierre Soult est nommé sous-lieutenant de la 66ème demi-brigade de ligne.
Le 3 juin 1796, il reçoit l'emploi titulaire d'aide de camp.
Le 24 avril 1797, il est nommé lieutenant sur le champ de bataille (Steinberg).
Le 1 janvier 1798, il passe au 6ème régiment de chasseurs à cheval.
Pierre Soult sert toujours son frère comme aide de camp dans les armées d'Angleterre et du Danube.
Le 24 octobre 1798, il est nommé capitaine.
Le 5 mai 1799, il participe à la défense du camp de Zurich et est fait prisonnier lors d'une charge de cavalerie. Il est nommé sur le champ de bataille chef d'escadron par le général Masséna.
Le 13 juin 1799, il est confirmé dans son grade.
Le 29 juin, il rentre des prisons de l'ennemi.
Fin 1799 jusqu'en 1800 il participe à la défense de Gènes en Italie.
Le 13 mai 1800 lors d'une sortie (Monte-Cretto), il est fait à nouveau prisonnier avec son frère blessé.
Le 17 juin, il retrouve la liberté suite à la victoire de Marengo (14 juin).
Le 30 décembre 1802, Pierre Soult est nommé chef de brigade du 25ème régiment de chasseurs à cheval.
Le 11 décembre 1803, il devient membre de la Légion d'Honneur.
Le 14 juin 1804, il devient officier de cet ordre.
Le 12 mars 1807, passé aide de camp de son frère, il prend le commandement de la cavalerie légère du 4ème corps de la Grande Armée.
Le 11 juillet 1807, Pierre Soult est nommé général de brigade.
De 1808 à 1814, il est en Espagne puis dans le Sud Ouest de la France.
En 1809, il reçoit le titre de baron d'Empire.
Le 3 mars 1813, il est nommé général de division.
Le 7 avril 1813, il est attaché à l'armée du Midi pour commander la cavalerie.
Le 25 novembre 1813, il reçoit la croix de commandant de la Légion d'Honneur.
A la fin 1814, il participe aux batailles sur les rives de la Bidassoa (6 octobre 1813), de la Nivelle (10 et 11 novembre 1813), puis de la Nive (10-13 décembre 1813).
En 1814, il est à Orthez le 27 février et le 10 avril à Toulouse.
Lors de la Première Restauration, il est nommé Chevalier de Saint-Louis le 13 août 1814.
Le 30 décembre 1814, il est nommé inspecteur-général  de cavalerie dans les 9, 10, 11 et 12ème divisions militaires.
Pierre Soult épouse Gratienne Dambarrère (nièce du sénateur et Pair de France, le général comte Dambarrère).
Le 6 mars 1815, il est mis à la disposition du Duc d'Angoulême qui ne quitte qu'après l'entrée de Napoléon à Paris.
Le 7 juin 1815, Napoléon lui donne le commandement de la 4ème division du 1er corps de cavalerie de l'armée du Nord.
Il fut mis en disponibilité sous la Seconde Restauration jusqu'au 1er décembre 1824 où une ordonnance le mettait à la retraite.
Le 17 janvier 1825, il est nommé grand-officier de la Légion d'Honneur.
Après la révolution de Juillet 1830,  il est remis en activité et reçoit le commandement supérieur des départements des Pyrénées-Orientales, de l'Aude et de l'Ariège.
Le 31 mars 1831, il est nommé grand'croix de la Légion d'Honneur.
De 1834 à 1836, il reçoit le commandement de la 10ème division militaire.
Le 28 août 1836, il est mis en non-activité.
Le 4 août 1839, il est mis dans les cadres de réserve de l'armée.
Le 7 mai 1843, il meurt à Tarbes (Hautes-Pyrénées) au 2 rue du Bourg-Vieux (rue Brauhauban).