|  Bataille d'Orthez - 27
                  février 1814    | |||
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 Le 21 juin 1813 sonne la fin des prétentions napoléoniennes en Espagne. La défaite de Vitoria (en Alava), contre l'armée alliée (Anglais-Portugais-Espagnols) commandée par le Marquis de Wellington, repousse les troupes françaises vers la frontière et les Pyrénées. Le
                sursaut français 
 
                 De leur côté, les
              alliés commandés par Lord
                Wellington
              disposent d'environ 90
                000 hommes de diverses nationalités (Anglais,
              Espagnols, Portugais, Allemands, ...). Après deux contre-attaques françaises infructueuses pour secourir la garnison de Pampelune (bataille de Sorauren le 28 juillet 1813) puis de Saint-Sébastien (bataille de San-Marcial et de Vera le 31 août), qui ont causé d'énormes pertes à l'armée du Maréchal Soult (les généraux de division La Martinière et Van der Maësen faisant partie des officiers supérieurs tombés au combat), l'action se reporte à nouveau directement sur la frontière française. Dès lors les opérations militaires vont se dérouler sur le territoire français. 
 L'offensive
                alliée Le 9 septembre 1813, la garnison de Saint-Sébastien capitule, libérant ainsi les troupes du siège en vue d'opérations futures. Cependant, ayant toujours sur ses arrière, la place forte de Pampelune, le général en chef anglais ne se lance pas immédiatement dans des opérations de grande envergure sur le sol français. Néanmoins, ayant eu connaissance de la reprise des hostilités dans le nord-est de l'Europe, l'armée alliée met un pied sur le territoire français en remportant la "bataille de la Bidassoa" durant la journée du 7 octobre 1813.  
               Cependant, Wellington doit faire face à
              des problèmes d'ordre diplomatique et financier qui retardent
              sa marche en avant. En effet, la junte espagnole est
              toujours réticente à accepter la
              légitimité du Maréchal anglais comme
              commandant suprême des forces alliées. De
              même, Wellington est dans l'attente de fonds en provenance
              d'Angleterre pour alimenter sa campagne.   
              Entre temps, après quatre mois de siège, c'est au
              tour de la garnison de
                Pampelune de
                capituler le 31 octobre 1813. Wellington, dont les
              problèmes précédemment
              décrits se sont apaisés, décide
              alors de passer à l'action. Les 10
et
                11 novembre,
              il livre une bataille qui
              repousse efficacement les défenses françaises
              positionnées le long de la Nivelle ("bataille
                de la Nivelle"). Le
              dispositif de l'Armée des Pyrénées ne
              permettant pas de
              défendre une si grande étendue, le
              Maréchal Soult
              préfère reculer afin
              de préserver ses troupes et de présenter une
              menace toujours conséquente à son ennemi. Le général en chef des coalisés, décidant de s'emparer de la rive droite de la Nive et d'éloigner Soult de la ville de Bayonne, attaque les Français le 9 décembre ("bataille de la Nive"). Les contre-attaques de Soult, le 10 et le 13 décembre ("bataille de Bayonne" et "bataille de Saint-Pierre d'Irube"), se soldent par des échecs. Wellington et son armée, fin décembre, ont réussi à toutes leurs opérations et se sont implantés de manière durable en France. 
 Le
démembrement
                de l'Armée des
                Pyrénées 
 
 Les espoirs déçus du Traité de Valençay En effet, cette période est marquée par un important jeu diplomatique autour du "Traité de Valençay", daté du 11 décembre 1813, entre les Espagnols et les Français. Ce traité prévoie, entre autres, d'établir une paix durable entre les deux pays (art. 1), de reconnaître Ferdinand VII comme Roi d'Espagne (art. 3), d'échanger les prisonniers de guerre (art. 11 et 12), mais surtout ce traité a également pour but principal de faire évacuer les troupes anglaises du territoire espagnol (art. 6). Mais les tergiversations de Napoléon, qui souhaite que ce traité soit ratifié par les Cortes en Espagne, entraînent sa mise en application bien trop tardivement pour le salut des armées françaises. Ce traité restera caduc par ailleurs, car il ne sera jamais reconnu par le gouvernement insurrectionnel espagnol et ne le sera pas plus par Ferdinand VII lors de son retour dans la Péninsule. La dure réalité du terrain     
Ainsi,
              voyant les Espagnols toujours fidèles aux Anglais en
              ce
              début du mois de février 1814, le Maréchal Soult demande
              alors le
              retour de ses renforts pour être en mesure de s'opposer aux forces
              alliées
              (lettre du 2
                février à Clarke). Cependant afin de
              suppléer au départ de troupes de
              l'Armée des Pyrénées,
              Napoléon
              avait ordonné à la division
de
                  réserve de Toulouse de faire partir 12
                000 conscrits vers
              l'Armée des Pyrénées. Dans sa lettre du 2 février
              à Clarke, le Duc de Dalmatie
              attendait de la levée de 1815, 17 800 conscrits, mais dont
              l'intégration dans les unités combattantes ne
              serait effective
              que deux ou
              trois mois plus tard... bien trop tard !!! A partir de ce moment précis, le général en chef français se persuade qu'il n'est plus de taille à se mesurer aux troupes coalisées dans une affaire générale tant la disproportion des forces est, pour lui, trop évidente. De plus, les troupes françaises doivent faire face à des ressources précaires du fait de leur comportement vis-à-vis de la population française. En effet, les troupes ont conserver d'Espagne leurs facheuses méthodes de subsistance qu'elles utilisaient en territoire conquis. Ainsi les dispositions des habitants des régions traversées sont très hostiles aux soldats de l'Armée des Pyrénées. Les régions du Sud-Ouest subissaient de plein fouet les réquisitions et il est également impossible d'effectuer des recrutements locaux de valeur et dignes de confiance. De leur côté, les troupes de Maréchal Wellington sont, quant à elles, accueillies à bras ouverts car ces dernières respectent les hommes et les propriétés (du moins pour la plupart des troupes anglaises et portugaises) et paient comptant tous leurs achats. Wellington, en personne, veille à ce respect des habitants, ce qui lui garantit en échange la docilité des hommes et évite des soulèvements populaires. Reprise des opérations alliées   
              Au début
                du mois février 1814, lorsque les conditions climatiques
              se sont nettement améliorées et où la
              fidélité des troupes espagnoles
              est confirmée, Wellington
              lance son plan d'attaque. Ce plan prévoit de couper
              définitivement les troupes du Maréchal Soult de
              la place forte de Bayonne en attaquant
les
                Français vers l'Est,
              afin de pouvoir assiéger librement cette place et passer
              le fleuve de l'Adour. Bayonne, ville stratégique,
              permettra de ravitailler,
                par la suite, l'armée alliée par des transports
                fluviaux
                à
                travers l'Adour dès que ses troupes
              s'éloigneront
              de la
              mer. L'attaque de l'armée française
              vers l'Est
              peut avoir également pour résultat un
contournement
                de la
                gauche
                des troupes de Soult, ce qui isolera l'ensemble
              des unités
              françaises dans
              un
              espace fort réduit ayant comme seule issue le Nord et les
              Landes, direction
              critique pour la poursuite des opérations et la survie des
              hommes. Dès lors, plusieurs accrochages sérieux entre les troupes alliées et françaises ont lieu à partir du 14 février 1814 (combat de Hélette) à travers les différents passages des rivières (Joyeuse, Bidouze) et des gaves du pays (Saison, Oloron, Pau). Dès le 14 février, les troupes espagnoles du général Mina, venant de la vallée du Bastan, bloque la place forte de Saint-Jean-Pied de Port et ce, jusqu'à sa reddition le 30 avril 1814. Les préparatifs plus laborieux que prévus et le mauvais état de la mer à l'embouchure de l'Adour à Bayonne occasionnent le report du passage du fleuve. Wellington reporte alors toute son attention vers les opérations initiées à l'Est du front où ses troupes avancent de manière significative. Cette situation amène ainsi le champ des opérations à proximité de la ville d'Orthez en cette fin du mois de février 1814. 
               Notes
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