Bataille d'Orthez - 27 février 1814

 

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Lettre du major J. Dyer au Maréchal Beresford

Mont-de-Marsan, le 3 mars 1814

Sir,

Invité comme je l'ai été par votre Excellence pour faire un rapport sur les brigades d'artillerie engagées avec la colonne sous vos ordres. Je sens que j'ai une tâche plaisante en effectuant ce devoir lorsque je dois mentionner deux troupes d'artillerie à cheval et une brigade dont les réputations sont déjà bien établies dans l'armée, et dont l'état, qui leur permit de suivre avec une telle rapidité les mouvements de votre colonne ce jour, serait lui-même suffisant pour appeler une approbation forte et marquée; mais il doit être évident à tous que l'excellente pratique et les positions avancées qu'elles prirent, ont été des plus grands services pour l'armée et aidèrent à repousser l'ennemi de ses positions.

Le style régulier et intrépide dans lequel les deux troupes et la brigade se sont formés en ligne dès que le terrain permit de le faire n'ont pas, je pense, échappé à votre attention et reflète le plus grand crédit sur les officiers au commande et j'espère seront considérés pour mériter les recommandations de votre Excellence au Commandant des Forces.

Je sentirai vraiment que j'ai omis a devoir qui m'est imposé si je ne recommandais pas à l'attention de votre Excellence la conduite du Major Sympher, du Major Gardiner et du Major Jenkinson lors de ce brillant jour.

Les brigades commandées par le Capitaine Michell et Turner méritent aussi ma plus chaude approbation et bien qu'elles n'ont pas été présentes dans l'action très tôt, n'ayant reçu leur ordre que fort tard, ont été à la fin du jour du plus important service.

La brigade du Capitaine Maxwell n'a pu arriver à temps pour prendre part à l'action et je dois déplorer que nous ayons ainsi perdu les services d'un officier et d'une brigade d'un mérite bien établi.

Vous excuserez, Monsieur, j'en suis sûr, de porter à votre attention de manière particulière la perte du Major Sympher, d'un égal dévouement à son corps et son pays : les deux, je pense, regretterons toujours la perte de l'un dont les services ont fréquemment excité l'admiration durant la période où il était avec l'armée ; et je n'ai pas de doute que vous aurez la bonté de demander à son Excellence le Commandant des Forces de recommander que des provisions pourraient être faites pour sa femme et sa famille, comme pour pouvoir, dans quelques mesures, compenser la perte d'un homme estimé en privé et apprécié dans la vie publique. Sa brigade a été admirablement conduite par le Capitaine Daniel après sa perte.

J'ai l'honneur d'être, Sir, votre plus obéissant et humble serviteur.

J. Dyer

  
Sources :  "Supplementary despatches, correspondence and memoranda of Field Marshal Arthur Duke of Wellington, K.G." - Volume 8 - édité par son fils - 1861