Bataille d'Orthez - 27 février 1814

 

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Témoignages sur la bataille d'Orthez

 

Général de Division Drouet D'Erlon
(Commandant du Centre de l'Armée française)


 « L'armée du maréchal Soult se trouvant extrêmement affaiblie, par le départ de plusieurs divisions envoyées à l'Empereur, le maréchal se décida à composer la garnison de Bayonne. Le général Thouvenot fut nommé gouverneur de la ville, et le général Abbé, commandant des troupes. Cette opération terminée, le maréchal fit abandonner le camp retranché et se dirigea sur Orthez, où il arriva le 25 février 1814. Je restai au pont de l'Adour, en occupant Peyrehorade.

Je reçus ordre le 26, de quitter ce point pour venir me réunir aux corps des généraux Reille et Clausel, en arrière d'Orthez : avant de quitter Peyrehorade, j'ordonnai au colonel Favrault (ndlr: Faverot), commandant le 15ème chasseurs, d'envoyer sur la route que j'avais à parcourir, des détachements pour observer le Gave de Pau, afin d'être prévenu si l'ennemi passait la rivière pour m'attaquer pendant la marche de flanc que j'allais faire. J'avais, en même temps, ordonné au colonel Favrault de ne partir de Peyrehorade, que deux heures après le départ de mon corps d'armée, pour suivre son mouvement et relever, pendant sa marche, tous les postes établis sur cette rivière.

Le corps d'armée ne faut pas inquiété pendant sa marche sur Orthez; mais nous apprîmes qu'à deux heures environ d'Orthez, le colonel Favrault avait vu de fortes colonnes ennemies, qui se disposaient à passer le Gave, opération qui eut lieu en effet, le soir du même jour.

D'après ce rapport, le maréchal Soult dit au général Foy et à moi, que nous allions recevoir l'ordre de diriger nos parcs et notre artillerie de position sur Sonnaval (ndlr: Sault-de-Navailles), position infiniment préférable à celle d'Orthez: cependant, au lieu de recevoir cet ordre, nous reçûmes celui de prendre position pour attendre l'ennemi.

Le 27 février, l'ennemi attaqua l'aile droite et le centre, commandés par le général Reille et par moi. Le général Hill attaqua, en même temps, Orthez, après avoir passé le Gave à peu de distance de cette ville, et chercha ensuite à couper les communications de l'armée française sur Sonnaval. Je soutins l'arrière-garde, où il ne se passa rien de sérieux, et pris position, le soir, aux environs de ce petit bourg.

L'armée continua le lendemain son mouvement de retraite sur Aire.»


Sources : "Le Maréchal Drouet, Comte d'Erlon: Vie militaire écrit par lui-même" -  Par Jean-Baptiste Drouet - Gustave Editeur - 1844